Exemple de campagne: une bannière internet
Il y a quelques jours, les shops cornalin.com et fendant.com ont tenté une campagne de publicité grâce au site internet d’un journal régional, le Nouvelliste. La rédaction d’educommerce.ch a réussi à se procurer le bilan confidentiel de cette campagne ce qui nous permet de vous expliquer les tenants et aboutissants d’une telle publicité.
Tout d’abord, il faut bien choisir sur quel site notre publicité va être visible. En effet, difficile de faire de la publicité pour le nucléaire sur un site écologique. Le produit doit avoir un lien avec le site internet; de plus, le public cible de ce site doit être en lien avec le produit. Compliqué non? En réalité, c’est plus simple. Dans notre cas, les shops vendent du vin, la publicité a été effectuée sur le site du journal régional, donc le public qui va sur ce site est presque exclusivement de la région. Enfin, la région où nous sommes est une région viticole, les gens se sentent concernés par le vin.
Ensuite bien entendu, il y a la taille, la couleur, la typographie utilisée dans la bannière, ainsi que le « slogan » ou message que l’on veut faire passer. Il faut également que la bannière passe bien dans le design du site internet. Pour tous ces points, il n’y a pas de solutions miracles, soit vous avez des graphistes – designers sous la main, soit il vous faudra du temps et de la réflexion. Ce n’est pas si difficile que ça, mais il est nécessaire de toujours garder à l’esprit un principe simple: il ne faut pas regarder notre publicité de notre point de vue, mais du point de vue du citoyen moyen, de la personne qui verra votre publicité. Ne faites pas une publicité parce qu’elle vous plait, mais surtout parce qu’elle va plaire aux gens!
Enfin, il ne reste plus qu’à choisir la période durant laquelle la publicité sera affichée. Ce point est surtout une question d’argent, car une publicité coûte cher. Imaginons que l’affichage d’une bannière sur un site internet coûte CHF 1’000.00 et que notre marge est de 10%. Cela veut dire que pour être rentable, il faut que cette publicité entraine CHF 10’000.00 de chiffre d’affaire. Avec un panier moyen de CHF 100.00, il faut 100 clients. Maintenant, imaginons que seulement 5% des clients du site achètent, cela nous amène à 2000 clients nécessaires. Et enfin, le dernier petit calcul qui fait mal: le taux de clic d’une bannière sur un site internet est de moins de 0,25%, ce qui nous amène au chiffre de 80’000 personnes qui doivent aller sur le site du journal. Pas mal non? Pour information, ces chiffres ne sont que des arrondis plus faciles à calculer, mais on ne s’éloigne pas énormément de la réalité.
A la seule différence que dans notre cas réel ; 35’000 personnes ont vu la bannière de cornalin.com et de fendant.com en une semaine. Autant dire que niveau rentabilité, c’est pas le top. Mais il y a la rentabilité financière et d’autres sortes de rentabilité, comme l’augmentation de la notoriété, un peu de bouche à oreille, des gens qui s’intéressent au complexe, etc. Tout cela ne se calcule pas aussi facilement mais tout cela pour dire qu’il est possible de perdre de l’argent tout en faisant une publicité rentable. L’argent est important, mais ne fait pas tout, dans le eCommerce comme partout.
Nous remercions les sites cornalin.com et fendant.com pour la transmission des rapports, ainsi que le Nouvelliste pour cette action, qui nous a permis de voir qu’une action publicitaire est difficile à rendre rentable, car on ne s’imagine pas tout ce qu’il faut prendre en compte pour calculer une publicité.
A. Mauris
B. Cheseaux
